Lorsquon sloigne des prcieux Temples de Louxor, les rues de la ville se hantent rapidement de la bruyante vie habituelle des gyptiens.
Assis sur des couvertures rapices, ras des routes, les fermiers venus de la campagne, et puis les plus pauvres de la ville aussi, vendent des mottes doignons ou dchalottes, des ranges de verdoyante laitue, de persil et daneth ou des assemblages de bananes dj bien mres.
Parfois, on en voit vendre des poussins lunit, piaillant alors quils se font changer sans on achterait un sac de petites limes.
Un peu au dessus, des fruiteries multicolores et des vendeurs dpices, de noix et de pois chiches brillent sous lclairage ocre de leurs petits espaces commerciaux.
Puis, tout au fond, de plus grandes surfaces englobes dans la froide luminescence de leurs des meubles de base, des tapis synthtiques ou des batteries de cuisine de derrire des grandes vitrines innettoyables.
Quelques fois, joserai des falafels malpropres sur la rue qui, tarif rgulier, se vendent un prix drisoire de 5 pounds lunit (0.40$ CAD).
Ou bien je un koshari 20 pounds (1.60$ CAD) dans un restaurant populaire alors quon se rjouira de ma prsence.
Le soir, je minstalle parfois dans les cafs (ahwas) enfums des quartiers loigns des Grands Htels pour y couter des matchs de foot avec des regroupements masculins sombres et imperturbables.
Ces lieux mornes me font penser ce que devaient ressembler les tavernes de monsieurs dans les annes arrires du Qubec.
Derrire des ths refroidits et des cendriers toujours fumants, les musulmans shypnotisent devant un tir de Mo Salah, joueur gyptien pour lquipe de Liverpool.
Lailier droit manque le filet de prs, les supporteurs assis au bout de leurs chaises sont dus: les monsieurs cafins smotionnent.
On est lundi. Les globules automobiles ne cesseront de spaissir dans les veines de la ville jusqu la thrombose une fois de plus.
Les sombres et poussireuses tages qui me mnent chez Eslam demeurent toujours aussi lugubres et sans magie qu mon atterrissage au Caire.
Il ne me reste que quelques jours de voyage ici: ce sont mes obligations Covid pour mon retour au Canada qui mobligeront me rtablir au Caire aussi rapidement.
Jen profiterai pour aller me perdre (littralement) dans le tourbillon labyrinthique de Khan Al Khalili, et pour aller souffler un peu dans le calme des mosqus des vieux quartiers islamiques.
Mais le march mdival du Caire est un autre niveau de brouillamini: les directions et le temps ici svaporent sous le soleil et, sans trop sen le souk nous aspire et nous dissous dans la densit de la foule.
22 millions de Cairotes, a fait beaucoup de monde qui magasine a (vous venez dapprendre que les habitants du Caire sappellent les Cairotes).
(lui aussi voudra un pourboire). Vous payez lui (bizarrement, le prix sera plus cher que ce que vous aviez prvu).